mercredi 10 octobre 2007

"Ne nous pleurez pas " par Jim Sinclair


Voici un petit extrait de Jim Sinclair glané sur le web qui reflète bien la pensée que cocoon for neurodiversity se fait du spectre de l'autisme:

L'autisme n'est pas quelque chose qu'une personne a, ou une « coquille » dans laquelle une personne est enfermée. Il n'y a pas d'enfant normal caché derrière l'autisme. L'autisme est une manière d'être. Il est envahissant ; il teinte toute expérience, toute sensation, perception, pensée, émotion, tout aspect de la vie. Il n'est pas possible de séparer l'autisme de la personne… et si cela était possible, la personne qui vous resterait ne serait pas la même personne que celle du départ.

C'est important, aussi prenez un moment pour y réfléchir : l'autisme est une manière d'être. Il n'est pas possible de séparer la personne de l'autisme.

Aussi, quand les parents disent :
« Je voudrais que mon enfant n'ait pas d'autisme »,
ce qu'il disent vraiment, c'est :
« Je voudrais que l'enfant autiste que j'ai n'existe pas, et avoir un enfant différent (non-autiste) à la place. »

Relisez cela. C'est ce que nous entendons quand vous dites être affligés par notre existence. C'est ce que nous entendons quand vous priez pour une guérison. C'est ce que nous comprenons quand vous parlez de vos espoirs et de vos rêves les plus chers en ce qui nous concerne : que votre plus grand souhait est qu'un jour, nous cessions d'être et que des étrangers que vous puissiez aimer apparaissent derrière nos visages.

L'intégralité du texte se trouve ici sur le site d'autisme France.

lundi 8 octobre 2007

Procès Van Themsche : triste expertise

Alors que le syndrome d’Asperger prend enfin une tournure socialement favorable et que le grand public commence en douceur à comprendre ce que représente cet état pour des milliers de personnes, le procès de Hans Van Themsche vient ternir cette belle envolée pleine d’espoirs.

En lisant l’autre jour un gros titre de la Libre Belgique : « Van Themsche : autiste ou raciste ? », mon souffle s’est arrêté.

Le manque de professionnalisme de cette phrase (doit-on en vouloir aux journalistes ou aux spécialistes psychiatriques qui s’occupent de l’affaire ?) vient écorner l’image que tous ceux qui côtoient des autistes ou Asperger rêvaient enfin de voir au grand jour.

Le grand public, peu informé sur l’autisme, aura de quoi angoisser dorénavant à l’approche d’une personne autiste. Que doit-il se dire dorénavant? Bouhhhh un autiste, au secours !

Tous ceux qui entourent ces personnes savent qu'il n'en est rien. Si tous les autistes du monde qui souffrent avaient comme point commun ce type d'agressivité , la planète aurait déjà connue un nombre invraisemblable de tueries et de crimes gratuits. Or tout montre que ce n’est pas du tout le cas. Il faut être à tout prix prudent sur les amalgames qui peuvent apparaître dans ce type de diagnostic.

Sans connaitre le personnage personnellement, nous pensons fortement que le diagnostic de Hans Van Themsche s'est dirigé dans la mauvaise direction.

Merci donc aux spécialistes qui ont mis à mal notre combat quotidien, celui de faire reconnaitre les autistes et les Aspergers pour ce qu’ils sont vraiment : des êtres en souffrance dont l’intelligence émotive hyper développée est en contraste total avec celle de leur semblable. Seul l’expert Dillen a su faire cesser cette hypothèse qui, on l’espère, ne sera pas approfondie.

La quête de mode de communication des Aspergers ne passe pas par des actes racistes et gratuits. Leurs colères se déclenchent comme un signal d’alarme, signe de détresse à l’attention de ceux qui les entourent, pas par des meurtres.